Lâcher prise et accepter l’inchangeable

Lâcher prise

Votre époux(se), ou amoureux(se) veut vous quitter ; des collègues ou bien vos employeurs font des actions qui ont provoqué de l’anxiété dans votre état d’esprit ; ou bien des actions d'amis ou de voisins vous frustrent à tel point que vous vous sentez très mal ? Vous vous confiez à une personne que vous jugez meilleure conseillère, et là, elle vous dit deux mots : « lâcher prise ». Et vous vous demandez comment faire pour lâcher prise, alors que vous aimez encore votre époux(se) ? Comment lâcher prise, alors que ce que font vos collègues ou bien vos employeurs vous font tellement mal au cœur ? Comment lâcher prise, alors que ce que font vos amis ou vos voisins vous blessent tellement ? Et pourtant, c’est la meilleure solution pour pouvoir avancer sereinement et continuer à vivre votre vie dans le calme. Cela étant, lâcher prise est plus facile à dire qu’à faire. Que faut-il donc faire pour pouvoir lâcher prise ?

Lâcher prise, pourquoi ?

Quand quelqu’un vous conseille de lâcher prise, quelquefois, vous vous braquez et vous vous demandez pourquoi vous devriez le faire. La plupart pense que lâcher prise, c’est abandonner, c’est accepter le mal qu’on pense subir. L’ego refuse d’arrêter de contrôler, car c’est comme capituler, c’est comme laisser l’autre gagner. Beaucoup ne veulent pas que l’être aimé, qui veut partir, s’en aille, parce que cela leur fait du mal. Ils pensent avoir plus de contrôle s’ils font tout pour retenir la personne. Pourtant, ils se font de mal en faisant cela, car plus on retient la personne, plus elle a envie de partir. En voyant la personne qu’ils retiennent, mais qui ne s’intéresse plus à eux, ils sombrent dans la dépression, ils sont sujets à des angoisses. Et là, le mal-être s’installe.

C’est pour éviter tout cela qu’il vaut mieux lâcher prise. Il y a une différence entre le lâcher-prise et le fait de se résigner, et le lâcher prise et le fait d’être d’accord. Lâcher prise, c’est accepter qu’il existe des choses qu’on ne peut pas contrôler, comme une autre personne. Dans une relation amoureuse, professionnelle ou amicale, beaucoup ont tendance à vouloir contrôler l’autre, à vouloir changer l’autre. C’est ce qui provoque, dans la plupart du temps, un jeu de pouvoir qui détruit la relation. Le lâcher-prise, c’est l’acceptation d’une situation incontrôlable et concentrer les efforts sur ce qu’on peut contrôler.

Lâcher prise, c’est donc décider d’arrêter de s’accrocher à des situations ou autres qui ne dépendent pas de soi. L’objectif est de récupérer sa liberté et son bien-être, qui sont parmi les grands paramètres pour être heureux.

Quels sont les obstacles qui empêchent le lâcher-prise ?

Le premier obstacle qui empêche une personne à lâcher prise c’est elle-même. Chacun veut avoir le contrôle sur tout, même sur la vie elle-même. Pourtant, la vie est parfois imprévisible. L’envie de vouloir tout prévoir aussi empêche le lâcher-prise, le refus d’accepter les différentes surprises que peuvent offrir la vie. Beaucoup veulent que leur vie se passe comme ils le décident. Quand cela n’est pas le cas, le mal-être commence à germer, et la dépression entre aussi en scène.

Parmi les obstacles qu’il faut aussi franchir pour lâcher prise, ce sont les croyances, les préjugés, et les appréhensions. Par exemple, une des croyances sur la réussite en ce moment, c’est que pour réussir, il faut travailler ardemment. En entendant cela, beaucoup l’appliquent au mot, et s’acharnent au travail comme des forcenés. Pourtant, ils ne réussissent pas comme ils le prévoient : devenir riches. Ils s’acharnent jusqu’à en devenir malades, voire même avoir déjà un pied dans la tombe. Mais là encore, ils ne lâchent pas. Pourtant, travailler doit être une passion, travailler devrait être une source d’épanouissement, de réalisation de soi.

Lâcher prise : prendre conscience de ce qui est incontrôlable

La première étape dans le lâcher prise est la prise de conscience qu’il y a des choses qu’on peut contrôler, et il y en a qu’on ne peut pas.

Par exemple, les comportements des autres envers soi sont incontrôlables. Le climat, les événements extérieurs à soi aussi sont parmi les choses qui ne dépendent pas de soi et donc, sont aussi incontrôlables.

En revanche, une personne peut contrôler ses émotions, ses gestes, ses pensées, et ses attitudes…

Tout cela, pour dire qu’il faut savoir discerner ce qui peut dépendre de soi et ce qui ne peut pas. Il est important de tout voir avec objectivité. Il est important de s’assurer que toutes les possibilités ont été explorées pour trouver des solutions qui soient contrôlables.

Donc, dans cette étape, il faut faire la liste de ce que vous pouvez et ne pouvez pas faire. Dans une relation amoureuse, vous ne pouvez pas contrôler ce que peut ressentir l’autre personne. En revanche, vous pouvez contrôler vos réactions par rapport à ce que la personne fait. Vous pourrez, par exemple, arrêter de vous acharner à continuer une relation qui est déjà vouée à l’échec. Dans un environnement professionnel, vous ne pouvez pas régler ce que peuvent dire ou ne pas dire les autres. Vous pourrez contrôler vos émotions et vos réactions en réponse à leurs dires.

Pour éviter toute dépression et mal-être, il est très important de faire ces discernements. Psychologiquement, ceci est utile pour mieux avancer, et passer à la prochaine étape.

Savoir prendre du recul par rapport aux événements

La deuxième étape est de prendre du recul par rapport à la situation frustrante. Ceci consiste à vraiment prendre du recul pour voir avec objectivité ce qui se passe. Que se passe-t-il exactement ? Ici, il est important de pratiquer le non-jugement. L’objectif ici n’est pas de voir à qui est la faute, ou bien qui est la victime et le bourreau. L’objectif est vraiment de voir la réalité en face, sans appréhension, ni jugement.

Dans cette étape aussi, vous devez voir si le problème est très grave ou pas. La question à se poser est : est-ce que le problème aura encore de l’importance pour vous dans 1, 5 ou 10 ans ? Si la réponse est non, il vaut mieux ne pas s’attarder sur le problème et lâcher prise.

Dans cette étape aussi, pour rendre le problème moins grave, il est conseillé d’explorer les pires scénarios possibles, et penser aux solutions que vous pourrez appliquer pour les résoudre. Il est important de préciser qu’il ne faut pas s’attarder sur cette sous-étape, car le risque de sombrer dans le mal-être n’est pas à minimiser.

Lâcher prise et se concentrer sur le moment présent

C’est le secret du lâcher prise : vivre et se concentrer sur le moment présent. C’est plus facile à dire qu’à faire.

Beaucoup de techniques sont proposées pour pouvoir se concentrer sur le moment présent. La plus courante des techniques est la respiration. Pour cela, le principe est de prendre conscience de son expiration et inspiration, vraiment sentir l’air qui entre et qui sort de son corps. Pour cela, la plupart des gens utilisent la pratique du yoga, c’est-à-dire, s’asseoir et fermer les yeux, sentir comment l’air entre en soi, et par quoi il passe, et aussi sentir comment il sort de son corps. Les experts conseillent de faire cela 5 fois pour avoir du calme.

Si le fait de respirer n’est pas trop votre tasse de thé, la marche attentive est aussi efficace. La marche attentive consiste à marcher 3 à 5 minutes et à sentir ses pieds toucher le sol. De plus, la marche est une activité anti-stress, pouvant évacuer toutes les frustrations du corps et de l’esprit.

Dans le fait de se concentrer au moment présent aussi, il faut apprendre à faire confiance à la vie. Comme le dit un vieux précepte chinois, il n’y a ni bonne ni mauvaise nouvelle, c’est juste une nouvelle. Ce qui la rend mauvaise ou bonne, c’est votre perception et vos émotions face à la nouvelle. En effet, une séparation peut être une bonne nouvelle pour certains et une mauvaise pour d’autres.

Pour plus d’efficacité, il faut ajouter sur le fait de se concentrer au moment présent, le fait de se concentrer sur ce qui va bien. En effet, quand quelque chose ne va pas dans le sens que vous le voulez dans votre vie, c’est comme si toute votre vie va mal. Pourtant, une journée n’est ni totalement noire, ni totalement blanche, il est plus judicieux d’accepter de voir les autres couleurs qui font rayonner la vie.